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Nature

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Βasile voulut raconter sa promenade,
mais il ne put jamais.
il y avait eu l’odeur du soir, oui.
il y avait eu la lune sur la Voulzie, oui.
il y avait eu ce prodigieux silence, oui, oui.

Mais expliquer le charme,
le charme, le charme où il était resté debout pendant une heure ?
Eh bien, ça, non. Vraiment, non.

Géo Norge

Proposé par Kajan, depuis Dessin-rencontre, en réponse à L’appartement : à pied…
Illustration dérobée à Gérard Therin, La Nature en beauté

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Dimanche, lever aux aurores

 

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Belle journée en perspective pour une randonnée…

 

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… aux bords de l’Ain, mais côté Jura. Le point de départ est à 460 mètres d’altitude.

 

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Tout de suite, ça monte sec pendant deux heures, ensuite on chemine le long des crêtes. On redescend un peu et pause déjeuner au pied des ruines du château d’Oliferne.
Puis on grimpe jusqu’au château, à 810 mètres. Mes jambes refusent l’obstacle des derniers escarpements et je reste près de l’enceinte fortifiée.

 

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Voilà ce que l’on peut voir depuis le nid d’aigle d’Oliferne

 

Enfin, on prend le chemin du retour, qui ne devrait être qu’une longue redescente par des chemins abrupts et caillouteux.

Mais voilà que les signes tracés ne concordent plus et nous envoient vers le Nord alors que notre but est au Sud ; nous suivons la piste dans un sens, puis renonçons et devons remonter. Nous essayons une autre direction mais ce n’est pas la bonne non plus.

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Longue halte-discussion autour de la carte, chacun donne son avis. Autour, les arbres débordent d’une mousse qui se déchire en lambeaux et donne au coin comme un air de bayou.

 

Nous repartons non sans avoir envoyé deux éclaireurs vers l’avant. Nouvelle halte pour laisser souffler les plus fatigués, dont moi, novice qui n’ai jamais arpenté que les sentiers d’Ile-de-France ou de Bretagne, beaucoup plus plans…

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Bonne nouvelle, les éclaireurs ont retrouvé le tracé, il reste une heure à marcher vers le village de rendez-vous, Coisia.

 

A l’arrivée, harassé, le groupe s’attable sous la tonnelle d’un petit bar, dont le patron fait d’abord l’oeil courroucé devant les commandes désordonnées puis s’attendrit et tout en chantant des airs d’opérette vers les dames, cueille des raisins muscat de sa vigne et les offre à qui veut bien.

 

llustrations 1 et 2 : Ruines du château d’Oliferne et panoram, pillées sur Panoramio (renseignements complémentaires disponibles)
Illustration 3 : Eglise de Coisia, photo François Bonneville

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Je suis fascinée par la beauté des paysages de P’tit Quinquin, série de Bruno Dumont sur Arte.

paysages vastes et ordonnés, calmes et sereins, sous la lumière froide et belle du Nord.

paysages contrastant avec les gueules accidentées – celles du commandant Van der Weyden agité de tics, de son acolyte, le lieutenant Carpentier ou le bec de lièvre et l’appareil auditif qui font une face de boxeur patenté au p’tit Quinquin – ou les visages absents, inexpressifs – ceux d’Eve et de sa soeur, ou encore du bedeau ou de monsieur Lebleu, l’époux de la première victime.

j’ignore si ces deux géographies contraires sont voulues.

je sais en revanche que Dumont a filmé à Ambleteuse et Audresselles, avec les habitants de ce village de pêcheur de la côte d’Opale.


P’tit Quinquin, série en quatre épisodes de Bruno Dumont, diffusée sur Arte les 18 et 25 septembre, à revoir sur Arte 7

Illustration : L’estuaire de la Slack à Ambleteuse, photo empruntée au site Chat pitre du chat mot

Pierrefitte 21 juin Solstice d'été. Dans les hauteurs . Butte Pinson. A deux pas de l'atelier L'ombrage rafraîchit. Un fin duvet de graminées vertes avive l'humus du chataîgnier. Une nuée de fleurs d'acacia pleut des frondaisons. Elles papillotent au clair-obscur du sous-bois. Nappent de blanc la couche d'herbe tendre. Invite à vous étendre. Un pic tambourine un tronc creux. Un couple de merles en parade nuptiale se convoite bec dans queue. Zigzaguent entre les arbres. Le feuillage miroite, poissé de sève jusqu'aux basses branches et aux rejets des souches. C'est la nature accélérée. Et Dieu au ralenti. Une tourtourelle roucoule, que dissimulent les bouquets de gui dans la ramure. Un pinson. Dans les hauteurs. De la butte Pinson. Daniel Grenier, Journal d'active, Bottom n° 3 - Printemps 2000